Titre: Les Aventures de Zak et Crysta
Titre Original: FernGully, the last rainforest
Date de sortie:-10 Avril 1992 (Usa)
-10 Avril 1992 (Canada)
Avec les voix de :
Jonathan Ward, Samantha Mathis, Christian Slater, Tim Curry, Robin Williams
Synopsis: A travers les aventures de la fée Crysta et Zak, jeune bûcheron rétrécie, entrez dans le monde incroyable et magique de cette dernière forêt tropicale avant l'arrivée de bûcherons et de pollutions qui menaçeront les minuscules habitants qui y vivent.
Réalisé par: Bill Croyer
Musique de: Thomas Dolby,Jimmy Webb,Alan Silvestri
Images:
Critique:
Aux côtés du "Prince Casse Noisette" (qui m'a traumatisé étant enfant), "Les Aventures de Zak et Crysta" ont bercé mon enfance comme aucun Disney n'a su le faire. Et c'est avec une grosse nostalgie au coeur qu'une nouvelle vision au moins 10 ans après les visionnages en boucle du film que je redécouvre ce qui m'a plu, et ce qui me déplait toujours dans le métrage. Très sous-estimé et restant inconnu pour la plupart, le film est certes bondé de défauts conséquents et ennuyants, mais reste sympathique à voir.
La première force de l'histoire est son lot de personnages plutôt sympathiques, avec une animation très maîtrisée et un sens de l'humour ridicule qui tombe parfois à pic. Le meilleur excemple est tout bonnement le personnage de Batty, une chauve-souris folle à lier mais qui nous régale de part ses airs stupides et ses phrases qui ne veulent rien dire. Au rang des héros se cachent la (un peu trop) innocente Crysta et sa naïveté charmante, et le très cool Zak qui n'en fait qu'à sa tête. Ses aventures le mèneront d'ailleurs dans des situations où il n'est jamais le héros ou la représentation parfaite du mâle dominant, puis que ce sont les fées qui contrôlent le monde dans lequel il a atteri. On découvre donc un lézard affamé excellent, une vieille fée connaissant tout sur tout agaçante, le jeune Pips qui tente tout pour séduire Crysta, ou encore le diabolique et charismatique Hexxus, donnant tout son charme à la menace qui pèse sur Ferngully. En plus de ces personnages et du récit bien construit (d'un côté, la libération de Hexxus, et de l'autre l'apprentissage de la vie de Crysta à Zak), on retrouve des doubleurs parfaits: le génial Robin Williams (MRS. DOUBTFIRE), le diabolique Tim Curry (SCARY MOVIE 2), Christian Slater (TRUE ROMANCE), Cheech Marin (DESPERADO 2), Jonathan Ward (MEANWHILE), Samantha Mathis (THE PUNISHER), Grace Zabriskie (JOHN DOE) et Geoffrey Blake (SEUL AU MONDE). Un casting vocal haut de gamme !
Avec une facilité et une naïveté déconcertante, le film tente de montrer d'une façon simple comment l'urbanisation et la destruction entraîne le chaos autour de nous. A travers les fées qui s'enfuient lorsque la broyeuse s'approche, le réalisateur tente de nous faire comprendre comment, avec des actes comme ceci, la nature nous échappe. Donner une leçon comme ça à un enfant n'est pas si mal. Mais dès lors qu'on comprend ce message, on est vite agaçé par les phrases comme "Ce film est dédiée à nos enfants et nos petits-enfants" ou à des scènes d'une sincérité trop parfaite pour être réelle (Zak enterrant une graine pour montrer qu'il a compris, idem lorsqu'il touche l'arbre et entend sa douleur). Tout est beau quand on respecte dans la nature ? Pas forcément. Et même si le réchauffement prouve que la planète n'est toujours pas respectée par l'homme, le message du film passe en travers la gorge du spectateur attentif et consterné par le manque de limpidité dans ce dernier.
Perdurent cependant bon nombre d(autres défauts qui gâchent les bons éléments du film. Le premier d'entre tous est la faible qualité des chansons du film, avec des voix carrément différentes des doubleurs originaux, et beaucoup trop de musiques. Dès l'apparition d'un nouveau personnage (Batty ,le lézard, Zak et son baladeur, la présentation de Crysta, la libération de Hexxus). En plus d'être mals doublés, elles sont très mal chorégraphiés (la palme revenant au show de Zak où personne ne bouge les lèvres lors du refrain, alors que la foule est en délire) et arrivent à des moments tellement évidents que le spectateur décroche totalement de ces moments. Il en est de même de la bluette romantique assez minable entre Zak et Crysta, et qui heureusement finira sur une touche négative (à savoir Zak qui grandi à nouveau et part dans sa ville au lieu de rester petit).
"Ferngully" déçoit donc quelque peu lorsqu'on a vécu bercé par le film. Pas forcément mauvais mais à la morale douteuse et aux défauts très présents, le film ne pourr ajamais prétendre atteindre le statut ultime qu'il convoite: faire réfléchir le jeune spectateur avec beaucoup de spectacle et d'humour. Trop c'est trop.