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 Les Contes de Terremer

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Kira
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Kira


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Les Contes de Terremer Empty
MessageSujet: Les Contes de Terremer   Les Contes de Terremer EmptyVen 28 Déc 2007 - 13:03

Titre original : Gedo Senki

Titre français : Les Contes de Terremer

Les Contes de Terremer 18739695


Dates de sorties :
4 avril 2007 (FR)


Avec les voix de :
Junichi Okada, Aoi Teshima, Yuko Tanaka, Bunta Sugawara

Synopsis :
Les aventures du jeune Arren, prince du royaume d'Enlad, qui va s'allier aux forces du grand magicien Epervier, pour rétablir l'équilibre du monde rompu par une sorcière maléfique. Dans le combat qui s'annonce, Arren et Epervier croiseront la route de Therru, une mystérieuse jeune fille. Ensemble, ils dépasseront leurs peurs et uniront leurs destins pour mener le plus fascinant des voyages.


Caractéristiques du film : Animation 2D

Réalisé par : Goro Miyazaki

Musique de : Joe Hisaishi

Durée du film : 1 heure 55 minutes


Images du film :

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Critique :

Contrairement à ce que l'on peut penser, le destin de Goro Miyazaki est loin d'être tout tracé et se retrouve vite semé d'embûches. En tant que fils d'un génie de l'animation qui ne cesse d'étonner au fil des ressorties et des nouveautés (vivement le prochain !), le petit Goro se tourne vite vers d'autres formes d'art comme la peinture ou la sculpture, jusqu'à ce qu'il se retrouve à la tête du musée du célèbre Studio Ghibli qui règne en maître sur l'animation japonaise depuis des lustres. Avec à sa barre Hayao Miyazaki mais aussi d'autres réalisateurs extraordinaires comme Isao Takahata (POMPOKO), le studio a décidé d'adapter la longue série de romans de l'écrivain Ursula K. Le Guin, ces fameux CONTES DE TERREMER. Après que le père ait refusé de se lancer dans la production marathon, Goro approche de près le projet et décide à son tour de réaliser un film d'animation. Le film n'est donc pas une commande faites par un grand cinéaste pour amuser son bambin qui s'ennuie dans sa vie, mais une réelle implication du fils Miyazaki qui malheureusement, comme on pouvait s'y attendre, se cherche encore. Un film de trop, qui garde le meilleur des autres productions Ghibli sans atteindre le génie d'un VOYAGE DE CHIHIRO.

Le problème principal qui se pose dans l'équation est bien simple: est-ce que LES CONTES DE TERREMER sera à la hauteur des autres dessins animés (après tout pourquoi pas) et tiendra surtout la route sur 2 longues heures qui paraissent de plus en plus interminables ? La réponse est dans la question: le film, avec un excès de confiance et des yeux plus gros que le ventre, devient une simple ébauche particulièrement lente et inintéressante par moment d'une plus grande œuvre, comme-ci c'était juste l'essai avant la concrétisation réelle d'une fresque épique à laquelle on pouvait s'attendre. Le problème est que justement, il ne s'agit pas d'un essai mais bel et bien du premier film de Goro Miyazaki, qui a choisi d'adapter seulement deux volumes de l'œuvre originale pour mieux situer son récit dans la découverte de soi et le passage à l'âge adulte. Un thème qui se retrouve totalement dénaturé au fil de la vison du film, qui ne sait jamais faire véritablement le point entre la fascination lente de l'auteur pour ses décors et ses personnages (beaucoup de blancs ou de séquences redondantes qui ne montrent rien) et la puissance épique de son histoire, qui mêle pourtant tout ce qui fait la gloire du studio.

Sans cesse sur le fil du rasoir, LES CONTES DE TERREMER est finalement très difficile à définir, mais globalement on pourrait situer le film comme une aventure aux côtés de Arren, héros souvent antipathique et très étrange qui assassine froidement son père dès sa première apparition pour s'affranchir petit à petit de l'autorité parentale et devenir tout simplement un homme. Résumer l'intrigue comme celle-ci est simple, la regarder l'est moins: Arren s'enfuit, se réfugie chez Epervier, devient son compagnon de fortune durant un voyage où il rencontre une jeune fille, découvre une ferme et se lie d'amitié avec la jeune fille rencontrée précédemment, se fait capturer et manipulé par la grande traîtresse, puis finalement accepte sa condition de jeune homme et vit à nouveau. Une quête initiatique basique menée tambour battant lors des attaques plutôt étranges d'un spectre qui se révèle être le double d'Arren, que l'on croit maléfique mais qui veut plus de bien que de mal à son protecteur, alors que le personnage devient de plus en plus agressif et agité. Entouré de personnages finalement très stéréotypés, il va devoir apprendre à connaître le très énigmatique et bienveillant Epervier, un faux vieillard manipulant la magie et le temps comme personne, la belle et jeune Therru, défigurée par la violence des hommes, et la toute gentille Tenar, une fermière aimante et dévouée à sa cause, tout en apprenant à se connaître lui-même.

Si tout pouvait rester dans le récit initiatique, le film aurait gagné en intensité et en force. Car il faut bien l'avouer, ce qui fait avant tout des CONTES DE TERREMER un spectacle assez supportable même si très mou, c'est qu'il est produit par les meilleurs animateurs qui donnent le meilleur d'eux-mêmes pour retrouver la même patte que chez les fils du père Miyazaki. Les décors sont donc à nouveau minutieux, l'animation est absolument sublime (les vallées et montagnes sont de pures merveilles), les séquences plus mouvementées sont parfaitement chorégraphiées (la bataille incompréhensible du début du film entre deux dragons, tout aussi magnifique que finalement très inutile), sans oublier les éternelles utilisations d'un bestiaire efficace, peuplé de dragons, de monstres gluants (qui faisaient la gloire du VOYAGE DE CHIHIRO et de PRINCESSE MONONOKE) et de seconds rôles délirants, qui arrivent dans le récit pour mettre une bouffée d'air frais (les deux vieilles concierges et leurs remarques débiles qui nous offrent 5 minutes d'hilarité, le sbire absolument effarant du nom de Lièvre qui explose de rires comme personne). De ce point de vue là, c'est amusant de constater que le seul élément qui reste changé par rapport à une production d'Hayao, la musique du film composée par Tamiya Terajima et non Joe Hisaishi, est le plus mauvais et vain d'entre tous puisqu'à part le sublime morceau chanté par Therru dans la campagne, la partition sonore est insignifiante.

Et Goro fait cette même erreur lorsqu'il s'agit de tomber dans les stéréotypes des dessins animés japonais: on trouve des traîtres, des créatures fantastiques, des secrets révélés au cours de longues conversations, une méchante bizarroïde qui se révèle être une vieille femme hideuse (comme toujours), une histoire d'amour pas forcément très utile, et une ambiance qui lorgne à la fois vers la féerie visuelle mais aussi vers la noirceur ou la comédie (même si on est plus du côté obscur). Tout y est, et on se demande pourquoi la sauce ne prend pas. LA réponse apparaît dans la scène finale du film, une longue course poursuite dans un château: Goro n'a ni le langage cinématographiques nécessaire ni la force visuelle de son père et ses collègues pour faire durer la magie pendant 2 heures. C'est assez cruel, mais à part quelques séquences intenses (l'attaque des loups et des brigands), la mise en scène de Miyazaki et sa note d'intension manquent cruellement d'originalité et d'efficacité. Au lieu d'assurer un métrage classique mais intéressant dans sa démarche, Goro gâche tout ses atouts et les brûle avec un récit d'une lenteur extrême et des contemplations dignes d'un Terrence Malick du pauvre. Forcément, le spectateur se lasse très vite, et j'en viens même à me demander si le métrage est accueilli par les bambins. Parce que si on était tous d'accord sur le génie des "vrais" productions Ghibli, les spectateurs des CONTES DE TERREMER enfants ou adultes s'ennuieront avec le même dédain pour les personnages et la fausse atmosphère noire qu'il tente de donner à une histoire très peu intéressante.

Certains ne sont donc pas faits pour la mise en scène, mais il est peut être trop tôt pour tirer des conclusions. Goro Miyazaki a tout le temps pour faire mûrir son style, condenser son énergie et devenir un élève en tout point différent de son maître, si Hayao daigne lui enseigner quelque chose. En tout cas, Ghibli continue son ascension et peut maintenant compter sur un nouveau cinéaste pour redoubler d'attention sur les projets d'animation qu'ils abandonnent faute de temps et de personnel. C'est au moins ça de gagner.
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