Titre original :
The nutcracker prince Titre français :
Le prince casse-noisette Titre québécois :
Le prince casse-noisette Dates de sorties :
-21 Novembre 1990 (USA
Avec les voix de :
Megan Follows (Clara), Kiefer Sutherland (Nutcracker), Mike MacDonald (Mouseking), Peter O'Toole (Pantaloon), Phyllis Diller (Mousequeen), Peter Boretski (Uncle), Christopher Owens (Erik), Stephanie Morgenstern (Louise)
Synopsis :
Clara reçoit à Noël, de la part d'un ami étrange de la famille, un casse-noisette qui se retrouve être un ancien soldat maudit par le roi-souris. Et si il arrive à sauver Clara des griffes des assaillants à partir de minuit, il pourra retrouver son apparence normale et cesser la malédiction à tout jamais.
Caractéristiques du film : Animation 2D
Réalisé par : Paul Schilbi
Musique de : Kevin Gillis,Jack Lenz
Paroles de : Kevin Gillis,Jack Lenz
Durée du film :
1 heure 15 minutesImages du film :
Critique :
Warner a un don, celui de bercer l'enfance des jeunes spectateurs qui peuvent voir leurs films durant la période propice. Avec POUCELINA, LE PRINCE CASSE-NOISETTE est un film plutôt marquant lorsqu'on le voit très jeune. Forcément, la déception est d'autant plus forte lorsqu'on redécouvre le film dans des conditions "adultes". L'attachement à ce conte revisité et à son univers totalement absent (le film ne dégage aucune ambiance, il faut bien l'avouer) sont vites détruits. Mais ce n'est pas ça que l'on retient lorsqu'on regarde le film, qui se révèle en tant que tel plutôt amusant et agréable à regarder, sans être particulièrement bon.
La première chose qui frappe lorsque l'on regarde le film, c'est qu'il est imparfait au niveau de l'animation, des décors et des personnages, mais que cela ne dérange pas forcément. Le réalisateur ne fait pas dans le minutieux dans plutôt dans le traditionnel, avec une certaine pauvreté dans la mise en scène des actions. Tout passe très conventionnellement malheureusement, donnant un aspect assez ridicule aux "rêves" de l'héroïne qui n'ont aucune ampleur dramatique ou comique. Derrière cela s'ajoute un manque total de rythme, malgré la faible durée du film (1h10) et quelques bonnes idées scénaristiques. On suit avec dédain les aventures du prince, qui se fait d'abord réveiller avant de séduire Clara (rétrécie à l'occasion) et combattre le Roi Souris, puis de retourner à son simple état de casse-noisette lorsque de la conclusion très intéressante.
Malgré tout, le film arrive réellement à avancer grâce à quelques changements notoires face aux autres contes du type. Après une longue exposition des personnages, on plonge dans un très long flash-back qui nous explique pourquoi le prince a été transformé en casse-noisette (il a réussi à casser une noix pour redonner une apparence magnifique à la princesse d'un royaume). Pendant plus de 15 minutes, on tombe donc un univers quelque peu pastiche des films du genre: une princesse capricieuse, un roi totalement foldingue (il réclame son gâteau comme personne), un gentil magicien et son acolyte attentionné, et bien évidemment une cruelle méchante prête à tout pour rendre la vie du couple royal horrible. Le châtiment de la princesse ? Une morsure qui la transforme en femme hideuse. Vient ensuite la deuxième partie du film, où toutes les poupées de notre héroïne prennent vie et se retrouvent au centre d'une guerre contre le Roi Souris, qui a visiblement réussi à traverser le conte pour faire peur à la petite Clara et tuer le prince, considéré comme coupable du meurtre de l'ancienne Reine. Si le résultat paraît peu crédible, c'est tout simplement parce qu'il est pensé comme tel: la dernière partie nous montre une Clara rétrécie pour atteindre la taille du casse-noisette, et évolue dans son monde de poupée qui l'attire de plus en plus. Malheureusement, elle ne peut vivre dans ce monde et refuse avant de voir tout ses amis redevenir figés et d'apercevoir le Roi Souris débarqué dans ce monde parfait.
La bonne idée du métrage vient à la fin du film, lorsque la pauvre Clara se réveille dans son lit. La solution est simple, très utilisée et clichée, mais efficace: elle a tout simplement rêvé que le conte de son oncle se poursuivait dans sa vie réelle, alors qu'elle a juste trop d'imagination. Une fin plus amusante avec la dernière scène, où elle se rend chez son oncle pour vérifier l'état du casse-noisette, et aperçoit finalement un neveu de ce dernier qui ressemble totalement à son prince charmant. En définitif, même le conte de l'oncle était "faux", comme on pouvait s'en douter. D'où une impression de malice, de cruauté imaginaire (les prétendants à la casse-noisette se font quand même massacrés les dents) et de simplicité dans le métrage.
Cela ne sauve bien sur pas tout les défauts, mais suffit pour ne pas trop ennuyer le spectateur lambda devant ce spectacle. La musique, la mise en scène et les personnages auraient pu être magistraux: ils sont juste indolores et "insipides". A défaut du récit malin.