Kira Admin
Messages : 232 Date d'inscription : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Californication - Saison 1 Dim 9 Déc 2007 - 6:02 | |
| Avoir un peu de retard peut parfois avoir du bon. Surtout sur les phénomènes télévisuels. Pourquoi ? Pour une simple de raison de technique d'abord (regarder tout les épisodes d'un coup quand la saison a du retard, c'est bénéfique en attendant le coffret dvd), et aussi pour une certaine objectivité. Car depuis que le monde s'est lancé à l'assaut de buzz aussi incroyables que LOST ou HEROES, on se prend le plus souvent un revers de médaille douloureux. Pour suivre les deux exemples, si la première a prouver dans les derniers épisodes qu'elle conservait une cohérece malgré des saisons tout simplement chiantes (les premières sont vraiment plombés par 10 épisodes de trop), la seconde a en revanche dévalé la pente dans une deuxième partie de saison 1 assez pourrie (le final reste risible à souhait) avant une deuxième saison qui parait comme une SF ridicule pour finir il y a queques jours sur une note particulièrement jouissive qui fait plaisir à voir. Tout ça pour dire que parfois, il faut mieux attendre que les éloges retombent pour se plonger dans la passion. Et souvent, c'est Showtime qui a le droit aux faveurs des spectateurs. Après la géniallissime série que repréente aujourd'hui DEXTER (quelle oeuvre d'art cette série !), voilà que CALIFORNICATION nous tombe dans les bras. Et à la vue de l'ensemble du show qui gagne une cohérence et une maturité au fil des épisodes, on a bien fait de se lancer quelques mois après le buzz fait sur les aventures de Hank, romancier vivant dans un Los Angeles désenchanté qui raconte ses déboires de façon caustique, satirique et sexuellement mouvementé. Une série potentiellement réaliste qui a le mérite de s'accrocher aux basques du génial David Duchovny et de ne plus le lâcher, quitte à employer le minimum de seconds rôles pour une cohérence perpétuée dans 12 épisodes de mieux en mieux. Car si le début de saison amuse par son absence totale de concessions (le héros baise comme les gens baisent, il est toujours torse nu et cultive les aventures d'un soir), la sauce tourne pour laisser une sorte de vide scénaristique durant quelquelques épisodes, surtout lorsqu'on s'intéresse à la vie sexuelle de son agent Charlie, bien plus intéressant au fil des minutes cependant. La bonne idée vient du fait que le mystère plane sur la véritable intrigue de la série (Hank se lance dans un blog mais finalement s'arrête, l'un des arcs de la saison 1 est sa coucherie avec une mineure qui se révèle être la fille du futur mari de son ex-fiancée), laissant quelques vides comblés par les allez-venus dans la maison de son ex, pour finaleent rebondir dès la moitié de saison avec l'écriture d'un nouveau roman qui pourrait être un chef d'oeuvre. Et à partir de là, lorsque la femme de Charlie devient bisexuelle et prend sa secrétaire pour partenaire et que Hank tente de retrouver son foyer en prenant sa fille sous son aile, en couchant à nouveau avec son ex Karen et en regagnant la confiance de son éditeur, CALIFORNICATION se révèle passionante et trépignante. Surtout que les rebondissements vont de bon train à chaque fin d'épisode (il n'y a plus les énervants moments de romantisme comme à la fin des 5 premiers) jusqu'à une dernière ligne droite géniale, et un dernier épisoque aussi étonnant qu'amusant, livrant les clefs d'un show qui n'a pas fini de grandir. La série n'est pas devenu le NIP/TUCK de Los Angeles (du cul pour faire du cul et un peu de satire), parle de choses visiblement connues et reconnus dans les milieux abordés, et ne ment pas sur la saloperie de son personnage principal qui est prêt à faire n'importe quoi pour n'importe qui, surtout pour Karen. Et bizarrement, on est ému d'entendre les Rolling Stones en ouverture et en clôture d'une excellente première saison qui prédit le meilleur pour l'avenir. Comme toujours chez Showtime ! | |
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